Transhumanisme : aujourd’hui, l’Homme réparé

Voyage dans l’univers du transhumanisme. Après vous avoir présenté ce mouvement qui entrevoit un futur où l’être humain pourra améliorer ses performances, voici venu le moment de vous prouver que le transhumanisme n’est pas qu’une philosophie, mais est aussi (déjà) une réalité.

Car les transhumanistes s’appuient davantage sur les avancées techniques, que sur la science-fiction. Au premier plan, les progrès de la science liés à la médecine. Parce qu’avant d’imaginer un Homme augmenté, les scientifiques, les chercheurs, se concentrent d’abord sur ceux qui ont besoin d’être “réparés”…

Pour faire simple, aujourd’hui déjà, grâce aux NBIC, l’Homme peut être “réparé”, comme n’importe quelle machine. Un organe malade ou amputé peut être remplacé. Un aveugle peut recouvrer la vue grâce à un oeil bionique, un sourd l’ouïe grâce à un implant. Les possibilités semblent sans limite, et bientôt, pensent les transhumanistes, l’Homme réussira à vaincre les maladies. Il corrigera ses “défaillances” physiques, réparera les erreurs de Dame Nature. Et il pourra alors “vieillir en pleine jeunesse”, jusqu’à devenir quasiment immortel.

L’homme bionique

Vous avez sûrement gardé en tête les images du film Robocop, ou encore de la série L’homme qui valait 3 milliards, ces histoires d’humains “abîmés” qui sont réparés grâce à un dispositif mécanique. Et bien la réalité a rattrapé la fiction. Prothèses intelligentes, implants cochléaires, pacemakers : les cyborgs sont déjà parmi nous.

Depuis une vingtaine d’années, dans les pas des prothèses “intelligentes” conçues par l’armée américaine à destination de ses soldats blessés et amputés, les chercheurs en biotechnologie rivalisent de projets. Les bras en cire inertes sont de l’histoire ancienne : désormais, les personnes amputées portent des membres bioniques, munis d’électrodes, qui peuvent être animés par la pensée.
Les exemples ne manquent pas. En 2005, l’américain Jesse Sullivan, qui a perdu ses deux bras à la suite d’une électrocution, teste une prothèse de bras bionique, contrôlée par la pensée. Grâce à elle, il peut accomplir de nombreux gestes de la vie quotidienne, comme saisir un verre d’eau. Mieux encore : il peut faire tourner son poignet à 360 degrés !

Point de mystère : c’est de la science. Les ingénieurs en biomécanique de l’Université Northwestern et du Centre pour la médecine bionique (CBM) de Chicago, à l’origine du bras bionique, ont simplement “connecté” la prothèse au cerveau, à l’aide d’électrodes placés au niveau des terminaisons nerveuses du membre disparu. Le “signal” émis par le cerveau étant transmis des nerfs à un micro-ordinateur, situé dans le bras bionique.

Très prochainement, l’italien Pierpaolo Petruzziello, lui, va bénéficier d’une main… robotique. Là encore, contrôlable par l’esprit. Connectée au système nerveux par des fils et des électrodes implantés dans les nerfs, la main bionique lui permettra de saisir des objets, mais aussi… de sentir les objets tenus.

Lève-toi et marche

Mais le progrès n’a pas fini de vous surprendre. Bientôt, des prothèses et des implants devraient carrément permettre aux paralysés de remarcher.

A la manière de Claire Lomas, une anglaise paralysée à la suite d’un accident de cheval, qui a parcouru plus de 40 km à pied lors du marathon de Londres en 2012, grâce à des jambes bioniques. Seul souci : pour l’heure, cet équipement reste difficile à utiliser, et Claire Lomas a dû utiliser des béquilles en complément.

En Allemagne, un exosquelette robotique, HAL (Hybrid Assisted Limb), a reçu le certificat CE, début août. Conçu par la firme japonaise Cyberdyne, il devrait donc être produit et commercialisé en Europe d’ici quelques années. HAL se porte comme une combinaison, et utilise les signaux émis par le cerveau de son porteur.

Miguel Nicolelis, scientifique à la Duke University, à Durham, essaie d’aller plus loin, en rendant aux paralysés la sensation de la marche. Il conçoit actuellement une prothèse “intégrale”. Épousant la forme du corps, cette « combinaison exosquelette » devrait permettre aux personnes paralysées de remarcher et de ressentir des sensations, en acheminant directement dans leur cerveau des signaux électriques. Le scientifique brésilien a effectué des tests sur des singes, avec succès. Son projet, à moyen terme : faire remarcher un jeune quadriplégique, pour inaugurer la Coupe du Monde 2014, au Brésil.

Stimuler le cerveau

Les chercheurs et les scientifiques ne se contentent pas de “réparer” notre corps. Ils essaient aussi d’agir sur notre cerveau, de le “stimuler”, d’activer ou d’inhiber certaines de ses zones.

Un moyen de faire disparaître certains symptômes d’une maladie, comme les tremblements de la maladie de Parkinson. Actuellement, plus de 40 000 malades atteints de la maladie de Parkinson portent des implants, qui stimulent “en profondeur” leur matière grise. Des électrodes sont implantés dans le cerveau, qui est alors stimulé via les ondes électriques émises.

En France, au CHU de Grenoble, des chercheurs ont étendu leurs recherches à d’autres pathologies, comme l’épilepsie ou les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Grâce à leur stimulateur cérébral, les troubles d’un patient peuvent être inhibés, jusqu’à disparaître.

Ce système, cette interface homme-machine, testé à grande échelle depuis 2012 dans un centre de recherche biomédicale de Grenoble, pourrait, à terme, nous permettre de soigner la dépression, les maladies cérébrales ou neuro-dégénératives. Et pourquoi pas, de réduire la sensation de faim, de soif, de fatigue...

L’interface cerveau-machine

Mais “connecter” le cerveau permet d’aller encore plus loin. Le système BrainGate transforme ainsi les tétraplégiques en chevaliers Jedi, en leur permettant de contrôler, à distance, des objets.

Une puce, implantée dans le cerveau, convertit l’intention de l’utilisateur en commandes informatiques, destinées à un ordinateur. Ainsi, la personne handicapée peut-elle déplacer des objets par la pensée, allumer la lumière, surfer sur Internet ou zapper sur sa télé.
Bientôt, une interface cérébrale non invasive (sans implant, juste en apposant des électrodes sur le cuir chevelu), devrait permettre à un handicapé de bouger son fauteuil roulant de lui-même… par la pensée. Avant la sortie de la « prothèse intégrale » de Miguel Nicolelis (voir plus haut), ou de « Mindwalker », un autre exosquelette commandé par l’esprit, destiné aux paraplégiques et prévu pour 2018…

L’aventure intérieure

Le transhumanisme porte aussi une grande foi dans les nanotechnologies. Grâce aux progrès de l’infiniment petit, nous devrions pouvoir faire entrer dans notre corps des robots (des “nanorobots”) et de petites capsules (des “nanomédicaments”).

Que feront donc ces minuscules “robots”, lors de leur “aventure intérieure” ? Ils feront l’analyse de notre état de santé, ou réaliseront de petites opérations, dans des zones de notre corps difficiles d’accès.
Concrètement, à Zurich, des chercheurs conçoivent certains de ces robots microscopiques, qui se déplacent grâce à des électroaimants, et qui sont destinés à pratiquer de petites opérations, à l’aide d’une minuscule aiguille. Selon Mashable, la technologie n’est pas encore opérationnelle, mais des tests (réussis) ont déjà été menés dans l’oeil d’un patient. A terme, les nanorobots devraient permettre, entre autre, de réparer la cornée d’un malvoyant.

En parallèle, les projets de “nanomédicaments” se développent tant bien que mal. Aux Etats-Unis, des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) conçoivent une “insuline intelligente”, autrement dit, une pilule intelligente, qui délivre aux diabétiques la bonne dose d’insuline, au bon moment. De son côté, en France, le chercheur Patrick Couvreur a inventé en 2013 des “nanocapsules”, dans lesquelles sont enfermées des médicaments, et qui sont envoyées vers une “cible” précise, afin de lutter contre le cancer.

Recouvrer ses sens

La science devrait aussi permettre à ceux qui ont perdu l’un de leurs 5 sens, de le recouvrer.

Fruit de 20 ans de recherche, Argus II, l’oeil bionique conçu par le laboratoire Second Sight, est actuellement en cours de test. Cette rétine artificielle se compose d’une paire de lunettes qui enregistre l’image, et d’électrodes implantés sur la rétine, qui reçoivent l’information visuelle par impulsions électriques.
Pour les sourds et malentendants, cela fait déjà vingt ans que l’implant cochléaire existe. Porté par plus de 200 000 personnes à travers le monde, cet implant est divisé en deux : un microphone placé derrière l’oreille, et des électrodes implantés sous la peau. Grâce à ce système, un sourd, même de naissance, pourra recouvrer l’ouïe.

De la réparation à l’amélioration ?

Selon le biologiste français Serge Picaud, qui conçoit, à l’Institut de la vision à Paris, la rétine artificielle qui succèdera à Argus II, et rendra (presque) la vue aux aveugles, “les interfaces homme-machine feront partie du quotidien d’ici une dizaine d’années”. Et les prix de toutes ces prothèses, implants et exosquelettes, très élevés actuellement (plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’euros), devraient diminuer, avec leur généralisation.

Mais, à quand l’utilisation de ces interfaces pour non plus réparer l’Homme, mais l’améliorer ? La plupart des transhumanistes imaginent un avenir où tout le monde pourra s’offrir une super-vue, une super-ouïe, des bras ou des jambes bioniques. C’est aussi ce qu’imagine le dernier jeu vidéo du moment, Deus Ex : Human Revolution.
Irons-nous jusqu’à pratiquer, sous la pression sociale, l’amputation volontaire ? “Des centaines de milliers de personnes n’ont pas hésité à procéder à des opérations de chirurgie esthétique, modifiant durablement certaines parties de leur corps, sur la base de critères esthétiques fortement subjectifs. Pourquoi les gens rechigneraient-ils à faire de même avec des modifications qui augmenteraient leur confort, leur force, leur résistance à l’effort, leurs aptitudes ou capacités sensorielles ?”, s’interroge Cyril Fiévet, journaliste et spécialiste du “Body Hacking”. Oui, pourquoi ?

Laboratoire Biologiquement

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